Afin de consolider la démarche de réflexion collective, une cinquantaine d’acteurs de la société civile française se sont rassemblés solidairement le samedi 18 juin 2011 dans les locaux du Comité Catholique Français contre la Faim et pour le Développement (CCFD) à Paris pour le premier Séminaire du Collectif RIO+20.
« La principale responsabilité est celle du citoyen et c’est le rôle d’une discussion comme la notre aujourd’hui. »
La matinée s’est déroulée en deux temps. Deux témoins, Christian Comeliau, économiste et professeur à l’Institut d’études du développement à Genève, et Maureen dos Santos, de l’ONG brésilienne FASE, sont venus partager leur expérience concernant la préparation de Rio+20 sous l’angle de la société civile internationale.
Christian Comeliau a souligné la réaction des populations face aux réalités du système mondial. Selon lui, il ne s’agit pas de faire abstraction du système économique mondial, mais de confronter les analyses du Collectif aux contraintes posées par cette grille. Les propositions mises en avant par nos groupes de travail doivent être sélectives avec des priorités d’idées et d’actions.
Maureen Dos Santos a présenté les démarches du Comité de Facilitation de la société civile brésilienne en vue de Rio+20. La présence d’une représentante de la société civile hôte a permis de sentir la forte volonté des brésiliens de concentrer les synergies et consolider la cohérence entre les différents acteurs. Il faut employer tous les efforts pour éviter un éclatement de la société civile, tel sera le mot d’ordre.
« Nous ne voulons pas répéter ce qui s’est passé à Cancun : trois forums différents qui ont aboutis à des déclarations presque similaires. »
En fin de matinée, les participants se sont répartis dans deux ateliers de réflexion collective. L’atelier 1 traitait du sujet « Économie Verte et réduction des inégalités : les différentes visions », avec deux intervenants de renom, à savoir Guillaume Duval (Alternatives Economiques) et Geneviève Azam (ATTAC). Pierre Calame, de la Fondation pour le Progrès de l’Homme (FPH), a quant à lui participé à l’atelier 2 « Gouvernance, intérêt général et droits ». L’engagement des participants a permis de construire des débats créatifs et cohérents.
Tout au long de l’après-midi, les participants du Séminaire Collectif RIO+2O se sont réunis en plénière avec un objectif majeur : construire collectivement un plan d’action pour la mobilisation et le plaidoyer. Ces échanges se sont appuyés sur les restitutions des ateliers de la matinée, les notes de réflexions des cinq groupes de travail (voir la page »les textes de proposition » pour plus de détails) et les dates clefs à retenir concernant le processus vers RIO+20 (notamment la réunion de la société civile organisée par l’ONU à Bonn en septembre 2011).
Une large campagne de communication auprès de la société française et des médias débutera à la rentrée. Restez connectés !
Miriam Garcia, chargée de mission RIO+20